• Kit de survie pour les mains

    Autant vous prévenir tout de suite, j’ai une petite-tout-petite obsession pour le maquillage Chanel, particulièrement les vernis à ongles que je collectionne depuis que le monde est monde. J’ai même une armoire dédiée à cette marque dans ma salle de bain où s’entassent flacons, palettes, crayons, bâtons de rouge, pinceaux etc. Même certains sont périmés, il est hors de question que je les jette. Un vrai musée et corner Chanel à la fois! J’ai gardé la première ombre à paupières que m’a offert ma copine Audrey lorsque nous étions encore étudiantes et je n’ai jamais osé utiliser Les Perles reçues à Noël, cadeau de mon père. Une vraie dingue, quoi. Et pourtant, je me suis “guérie“ au fil des années, en laissant tomber les soins (même l’incontournable crème de jour Hydra Beauty…) et ne me précipitant plus dès la sortie de la moindre édition limitée de gloss ou nouvelle couleur de vernis. On dira qu’avec l’âge, j’ai gagné en sagesse, hein. Mais la vérité vraie, c’est que ça me coûtait “un pognon de dingue“ comme dirait Emmanuel Macron (lotion + sérum + crème de jour + démaquillant… je vous laisse faire le calcul…) et qu’entre les enfants et les déplacements, je n’avais plus vraiment le temps de passer plus d’une heure à me colorer les ongles… 

    Must-have à 3€ que j’utilise principalement… sur les pieds!

    En revanche, avec les enfants et plus particulièrement après la naissance de Melchior, je n’ai pas arrêté de me laver les mains au point de les avoir toutes desséchées, gercées, moches. Deux trucs aussi fripés et rabougris qu’une paire de branches mortes. Ça donne envie, n’est-ce pas? J’ai toujours eu des crèmes pour les mains, dans ma salle de bain ou mon sac ou sur ma table de chevet ou mon bureau, en général des tubes achetés en supermarché ou en parapharmacie. Des trucs pas trop chers, moyennement efficaces pour la majorité et à la composition rarement très clean . Les modes de consommation ayant évolué un peu, on trouve moins de saloperies dans ces produits mais je vérifie toujours avec l’application INCI avant d’acheter quoi que ce soit. Bref, tout ça pour dire que je n’étais pas totalement satisfaite de ce que j’étalais sur mes mains mais avec aucune envie d’investir des sommes colossales…

    La Crème Main et La Crème Main “texture riche“

    L’année dernière, mon amie Emmanuelle m’a offert la nouvelle La Crème Main de Chanel, dans sa variante “texture riche“ et quelque mois plus tard, c’est le Service Presse de la marque elle-même qui m’a envoyé plusieurs produits notamment la version “normale“. Vu que j’avais déjà des tubes en cours – dont le fameux Dermophil formule indienne qui coûte environ 3€ en grandes surfaces, est noté 17.6/20 par INCI et que je vous recommande plus que vivement –, j’ai rangé ces cadeaux dans un coin de ma salle de bain en attendant le jour J. Et puis… tadaaaah! sont arrivées les mesures de précaution sanitaires dues au nouveau coronavirus dont le lavage de mains quasi compulsif recommandé par tous les gouvernements ou presque de l’univers. Déjà que je passais ma vie à arroser et savonner mes vieilles branches… En tout cas, ça a été l’occasion d’ouvrir mes petits écrins cartonnés habillés de noir et blanc et gravés des six lettres en majuscule qui me font grave kiffer. J’ai commencé par La Crème Main en mars avant de tester la “texture riche“ en avril. 

    Ergonomique et souple: magnifique!

    Ma première impression, une fois passé le plaisir d’ouvrir la boîte (je sais, je sais…): j’adore la silhouette ovale du contenant blanc – on ne peut pas vraiment parler de tube – , sa forme galbée, lisse et brillant comme un galet poli et son corps souple est doux au toucher. A des années-lumière de ce dont j’ai l’habitude, de ces trucs en plastique rigide qui sont limite désagréables quand on presse sur le tube qu’on finit par découper laborieusement au cutter pour prélever jusqu’à la dernière goutte et ainsi rentabiliser un maximum son achat. Allez, avouez, je sais que je ne suis pas la seule à faire ça. Outre son élégante ergonomie et ce capuchon parfaitement intégré, le bec est couvert d’une membrane en caoutchouc élastique (ou un matériau du même genre) qui permet de délivrer un ruban de crème sur la peau ou de petites doses pour hydrater les cuticules, par exemple. 

    Une texture fluide et légère

    Ma seconde impression est avant tout sensorielle: l’odeur est tendrement fraîche, délicatement florale. Et mine de rien, le parfum est essentiel quand on est un tantinet maniaque du pif comme moi. Je ne compte même plus le nombre de fois où je suis tombée sur une crème qui schlinguait des senteurs capiteuses exotico-écœurantes genre patchouli, ylang-ylang, mangue… Si je continue à les énumérer, je vais finir par vomir sur le clavier de mon iMac… Ferme les yeux et concentre-toi sur La Crème Main, Sharmilaaa… Voilà, c’est passé, on va pouvoir enchaîner sur la texture du produit: fluide, légère, absolument pas collante. Discrète, la crème est là sans faire ressentir qu’elle est là, recouvre la peau d’un voile hydratant aussi fin et velouté qu’une parure de soie. Cette sensation adoucissante reste sur la main, même après un voire deux lavages. La version “texture riche“ est un poil plus épaisse et nourrissante, mieux adaptée pour l’automne et l’hiver, les peaux constamment assoifées comme la mienne ou pour être appliquée juste avant le dodo pour avoir des mains de velours au réveil. Ce que j’apprécie chez l’une comme l’autre, c’est de ne pas provoquer cet effet huileux que je n’aime pas du tout. En tout cas, mes vieilles branches sont devenues des mains ravies!

    Pour être tout à fait honnête, ce duo made in Chanel présentent deux désavantages quant au portefeuille et à la composition du produit. Niveau budget, il faut quand même investir un minimum car chaque crème coûte 49€. Aïe. Et je ne parle même pas de la variante Le Lift toute de noir vêtue dont j’ignore les vertus puisque je n’ai pas eu la chance de l’essayer qui est vendue à 63€. Re-aïe. Est-ce que ces produits le valent vraiment en termes d’efficacité et de rapport qualité/prix? C’est à vous de le déterminer car pour ma part, 1) ce sont des cadeaux et 2) je n’ai jamais été très raisonnable quand il s’agit de Chanel. Le second hic porte sur les ingrédients contenus dans La Crème Main. Là encore j’exclus Le Lift puisque pas testé. INCI a donné les notes de 10.5/20 pour la “classique“ et 12.4/20 pour la “texture riche“. Je précise qu’il n’y a aucun élément à risque voire dangereux dans la composition mais des silicones et conservateurs entre autres (9 sur un total de 40 pour la première et 5 sur un total de 31 pour la seconde) que l’application juge “pas terribles“. Donc rien de dramatique. Après, c’est une question de principes, on peut être sincère dans sa démarche de privilégier les produits plus naturels, bio, vegan ou autre, tout en s’autorisant quelques petites entorses pour se faire plaisir, de faire attention à ses dépenses tout en se permettant un extra de temps à autre. Vous connaissez le refrain: on fait comme on peut et il n’est pas interdit de s’offrir un peu de joie… jusqu’au bout des doigts!

    Testées et approuvées!

  • Salut, c’est Sharmila!

    Se présenter n’est pas chose facile mais néanmoins indispensable pour mieux se connaître. Je débarque dans votre vie en vous racontant la mienne donc il me semble évident de vous parler un peu de moi, genre mini-bio que j’espère pas trop ennuyeuse. Certains d’entre vous me connaissent déjà, dans la vraie vie ou virtuellement. Mais pour les autres, voici ces quelques lignes d’introduction en toute transparence pour mieux comprendre qui je suis.

    Je suis née à Calcutta, en Inde, en 1975 et j’ai été adoptée à l’âge d’un mois par un père français et une mère espagnole. Oui, c’est un peu brutal comme préambule mais autant être honnête et couper court dès le départ aux questions sur mes origines qui mènent à l’embarras lorsque j’y réponds. La mission de mon papa à l’Alliance française de Calcutta a pris fin lorsque j’avais un peu moins de trois ans donc nous sommes rentrés à Paris. Enfin, “rentrés“, c’était surtout pour mes parents parce que pour moi quitter mes terres natales représentait plutôt une grande première dont je n’avais absolument pas conscience vu mon âge. Mon frère Yannick est né quelques jours après mon 4ème anniversaire. Là aussi je vais éviter le “sugarcoating“ et être directe: je suis la seule de ma fratrie à avoir été adoptée, d’où la différence de couleur de peau avec le reste de ma famille, différence que l’on m’a bien fait remarquer à l’école quand j’étais enfant. 

    Versailles? 1976? Aucune idée…

    Bref, en 1981, mon journaliste de père a été nommé responsable de bureau pour l’AFP et nous a donc embarqués en Indonésie, à Djakarta, où nous avons vécu quatre ans. Avec le recul, je me rends compte à quel point notre enfance a été douce, à quel point nous avons eu de la chance de vivre dans de grandes maisons et de passer nos vacances dans des endroits paradisiaques comme Bali, Bora-Bora ou encore cette petite île des Maldives dont j’ai oublié le nom, mais à l’époque, je voulais vivre une vie comme “les autres“, grandir auprès de mes cousins restés en France, aller à St Cast tous les étés pêcher des couteaux à marée basse, manger des fraises et du jambon et tous ces produits inexistants en Indonésie. Des trucs idiots d’enfant qui avaient de l’importance aux yeux d’une petite fille. 

    Après Djakarta, nous sommes rentrés à Paris (et cette fois, le verbe “rentrer“ est adéquat…) où est né mon frère Marc avant repartir deux ans plus tard au Pakistan, pays que j’ai profondément détesté, puis en Argentine, pays que j’ai profondément adoré. Mes parents se sont séparés à ce moment-là, mon père s’est remarié et j’ai eu la chance de voir ma fratrie agrandie avec la naissance de Sophia puis Lucas. Après six ans à Buenos Aires et mon bac en poche, je suis retournée à Paris pour faire mes études, d’abord à La Sorbonne Nouvelle avant d’intégrer l’ISIT, une école privée de traduction et interprétation. Bref, tous ces diplômes pour au final décider de ne pas être traductrice… Je voulais être en contact avec des personnes en chair et en os, pas avec un PC et des dicos… En Argentine, j’ai rencontré Yoann avec qui j’ai vécu à Paris, dans le VIIème, et qui m’a épousée après neuf ans de relation.

    CE1 (Djakarta, 1982)

    En 2004, nous nous sommes installés dans une grande maison à Berne, en Suisse, et notre fille Alix est née un an plus tard. Je ne vais pas vous dessiner un schéma sur les aléas de la vie mais notre vie bernoise a eu raison de notre couple et en décembre 2007, Yoann et Alix sont rentrés à Paris et moi je suis venue m’installer à Genève. Pourquoi une telle distance? Tout simplement parce que je n’ai pas trouvé d’emploi en France… Donc pendant cinq ans, j’ai fait l’aller-retour tous les weekends et pendant les vacances scolaires. Les gens autour de moi m’ont souvent demandé si ce n’était pas trop dur. Bah oui, quelle question! Chaque dimanche soir, je rentrais à Genève avec le cœur lourd. Quand on est une maman séparée et qu’on ne vit pas avec son enfant, on devient tout de suite l’objet de suspicions malsaines et débiles. Ça n’a rien à voir! Encore aujourd’hui je me sens obligée de me justifier auprès des autres: non, je n’ai pas abandonné ma fille et non, mon ex mari n’a pas obtenu la garde parce que je suis une mauvaise mère. C’est un choix que nous avons fait tous les deux pour le bien-être d’Alix. J’étais censée trouver un job à Paris pour les rejoindre mais aucune occasion sérieuse ne s’est présentée… Du coup, nous avons passé beaucoup de temps ensemble, à Paris mais aussi dans la maison de campagne de ma mère, à Barcelone, à Disneyland, à Megève… Ma fille n’a jamais eu à choisir entre fêter son anniversaire ou Noël avec son père ou sa mère puisque nous avons continué à fonctionner comme une famille. Elle n’a jamais manqué d’amour. 

    Alix, mon ourson bernois (Berne, 2006)

    A Genève, j’ai d’abord vécu aux Pâquis où je louais une chambre dans une famille. Sympa quand on est étudiant. Nettement moins quand on a 32 ans… J’aimais bien ce quartier central, sa proximité avec le Léman, le fait de sauter dans une mouette le matin pour rejoindre le bureau, même si je me suis tapée quelques frayeurs le soir. Mais je me suis sentie revivre quand je me suis installée dans un grand studio aux Eaux Vives, avec mon chat Kussai, mes meubles, mes affaires, mon univers. C’était petit et peu pratique quand Alix venait y passer quelques jours, surtout qu’entretemps j’avais recueilli deux autres matous, Iqbal et Nayla, et un chien, Neus, mais nous étions heureuses toutes les deux dans ce minuscule cocon. Pour les animaux, je suis incorrigible, je sais… En étant totalement seule dans une ville inconnue, j’avais besoin d’avoir un semblant de famille et mes animaux m’ont apporté cette sérénité. 

    Déconnade mère/fille (Genève, 2015)

    C’est le hasard qui m’a fait rencontrer Mickael en 2013 au cours d’un dîner auquel nous avons été greffés un peu au dernier moment. Il était invité mais ne savait pas si y aller et moi j’ai été rajoutée en last minute… Coup de foudre comme dans les films américains ou presque! Je suis tombée instantanément amoureuse de son sourire et sentie en sécurité dans ses bras. Après cette soirée-là, on n’a plus jamais voulu se quitter. Nous avons rapidement déserté le centre ville de Genève, trop bruyant pour les misophones que nous sommes, afin de nous établir dans une commune proche, calme et verdoyante donc idéale pour fonder une famille, notre Ragondin Family (je vous en parlerai dans un autre article). Après les attentats du 13 novembre, Alix est venue s’installer avec son papa pas très loin de chez nous et ça été un soulagement de l’avoir plus près de moi, de pouvoir faire 20 minutes de voiture au lieu de 3h de train pour la serrer contre mon cœur, d’avoir un vrai quotidien avec elle. Mon petit Melchior est né à la fin de l’été 2017 et ma vie a radicalement changé depuis. Je suis très famille, ma fille a toujours été ma priorité mais j’ai beaucoup trop privilégié mon travail ces dernières années. L’arrivée de mon fils a bouleversé cet ordre établi mettant mes enfants tout en haut de ma to-do list et le reste… tout en bas… Je ne dis pas que je n’aime plus mon poste de rédactrice en chef d’un magazine horloger, c’est juste que l’essentiel de ma vie, ce sont les deux petits têtes brunes que j’ai mis au monde.

    Mes bébés (Moliets, 2018)

    Le but de ce blog est de m’offrir une bulle d’air, de m’exprimer créativement sur des sujets différents, de parler de mon quotidien, de partager mes bons plans mais aussi mes doutes, comme un exutoire sain. Il n’y aura pas d’articles sponsorisés, pas de bannières publicitaires, pas de concours pour gagner quoi que ce soit. Juste mes émotions retranscrites en phrases et en photos que vous êtes libres de commenter directement sous les articles ou en m’écrivant un petit message. Je vous souhaite la bienvenue chez moi!

    Nous, les Ragondins (Moliets, 2018)

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