Il est 12:25, je suis encore en long t-shirt de coton, un vieux gilet en laine sur le dos, face à l’écran de mon iMac.
Je maintiens cette position et ce look dégueulasse depuis 8:30, l’heure à laquelle mon fils est parti à la crèche avec son père.
Je n’ai pas sorti le chien et elle me lance des coups d’œil discrets de temps en temps, histoire de me rappeler qu’elle existe et qu’elle a une vessie.
Mais c’est la dernière ligne droite avant l’imprimerie et mon chien a pris l’habitude d’attendre.
Je tourne la tête et j’observe mes chats, allongés sur le parquet baigné de soleil, qui font leur toilette, insensibles à mon stress, comme les petits connards égoïstes qu’ils sont.
Dans quelques minutes, ma partie du travail sera terminée, ma graphiste en or avec qui je travaille main dans la main prendra le relai et moi je sauterai sous la douche.
Je mettrai une tenue décente, sortirai enfin mon chien et peut-être que moi aussi je passerai l’après-midi allongée sur le parquet à profiter du soleil comme une connasse égoïste.
Qui sait.