Le defy des vacances

Sur le papier glacé, une montre est toujours magnifique, savamment mise en scène pour attirer le regard. Et là, tadaaah… les projections sur l’avenir prennent le relais. On s’imagine avec elle, si merveilleuse d’après la photo, posée au bout du bras et on soupèse mentalement son “utilité” dans notre vie déjà bien remplie en énumérant les occasions pour la porter: tous les jours au bureau, avec cette si jolie robe ou ce beau pantalon qu’on vient de s’offrir, pour les événements spéciaux (gala, mariage, remise de diplôme, baptême du petit dernier), les activités sportives quotidiennes ou du dimanche. Ou tout simplement pour se faire plaisir, parce que cette pièce- là, celle sur laquelle on vient de tomber par hasard en feuilletant un magazine ou en surfant sur internet, incarne la montre rêvée. Caprice ponctuel ou envie réfléchie? Peu importe: on la veut. 

Il y a un conseil que je donne depuis maintenant quinze ans et qui découle de mon expérience professionnelle dans la vente de montres mais aussi de quelques erreurs au niveau personnel, c’est d’essayer un modèle avant de l’acheter. Toujours. L’attacher au poignet, même quelques minutes, permet d’évaluer son confort, son allure, sa robustesse, et de constater qu’elle correspond bien aux attentes. La tester évite ainsi les déceptions post-acquisitions ou au contraire conforte un choix, une décision et la confiance que l’on porte à une marque. 

Montre Zenith Defy automatique en titane, bague Vanessa Martinelli en or blanc serti © Mickael Gautier

Lorsque est née la collection Defy de Zenith et tout particulièrement la gamme Classic avec ses cadrans ajourés, eh bien, mon cœur s’est senti gentiment titillé. Mais après le lancement des modèles en céramique, là j’ai compris que j’avais un coup de foudre horloger, surtout pour la version blanche. Pourtant, tout le monde le sait car je ne m’en cache pas: les Pilot sont mes montres Zenith préférées. Mon mari en possède une, une référence équipée d’un GMT qui n’existe plus dans le catalogue de la marque locloise, mais je ne peux la lui chiper car son diamètre de 47mm est bien trop large et son épais boîtier en acier bien trop lourd pour moi. Malgré cet amour que je porte pour la Pilot, mon regard s’est déplacé vers la Defy. Et j’ai eu la chance de pouvoir en emprunter une pour l’été et même partir en congés, les cheveux au vent et la Zenith au bout du bras. 

Robe en coton Zara, sandales en cuir et nubuck Andrea Sabatini et montre Zenith Defy
© Mickael Gautier

L’un des plus grands atouts de “ma” Defy Classic est sa légèreté grâce à son boîtier en titane brossé étanche jusqu’à 100m de profondeur. C’est sans doute un détail mais pour moi, flanquée d’un petit poignet et de deux enfants, le poids a son importance. Je ne veux absolument pas me sentir entravée, gênée dans mes mouvements et encore moins en vacances. Pour prolonger cette sensation de liberté sur ma peau, j’ai opté pour un bracelet à maillons et double boucle déployante également usiné dans ce même métal loué pour sa résistance. Il est super confortable et offre une sensation de “fraîcheur” même lorsque le thermomètre dépasse les 30°C ce qui a souvent été le cas en juin et juillet derniers. Oui, c’est un peu étrange de parler de “fraîcheur” en évoquant d’une montre métallique et pourtant c’est ce que j’ai ressenti avec cette Defy. 

… et jonc “Melchior“ Atelier Paulin et vernis à ongles Chanel (forcément!) © Mickael Gautier

Autre avantage: les dimensions parfaites du boîtier qui mesure 41mm de diamètre, une taille standard et unisexe qui convient à une majorité de personnes. La carrure intégrant les cornes, rien ne dépasse, rien ne vient cogner l’extrémité du radius et du cubitus qui rejoignent la main ni les ligaments. Ce confort absolu est vraiment un très gros avantage parce que même si je me suis accordée une pause estivale bien méritée, je n’ai à aucun instant cessé d’être une maman qui court dans tous les sens, barbote avec ses enfants, prépare les repas, change les vêtements souillés, donne le bain, console les chagrins à grands coups de câlins… Et la nuit a été le seul moment où j’ai vécu sans montre au cours de ce séjour. 

Une beauté au soleil: montre Defy de Zenith © Mickael Gautier

Si cette parenthèse m’a fait du bien, ma Defy ne peut pas en dire autant. Quitte à tester une montre, faisons-le jusqu’au bout. Non, je ne l’ai pas jetée du haut d’un gratte-ciel new- yorkais ni plongée dans la fosse des Mariannes. Rien de bizarre et/ou d’extrême parce que ça ne correspond pas à ma personnalité et puis je respecte cette Defy même si elle ne m’appartient pas, même si elle est “là pour ça”. En revanche, je ne lui ai pas épargné les châteaux de sable sur la plage, les baignades dans l’eau salée de la Méditerranée ou chlorée de la piscine, les coulées sucrées de crème glacée. En fait, elle a vécu comme j’ai vécu et je ne me suis absolument pas préoccupée d’elle, de son bien-être. Parfois, j’ai même oublié qu’elle était là, sur mon poignet, et ne m’en suis souvenu qu’au moment où l’information temporelle est (re)devenue indispensable pour se repérer dans une journée, pour l’heure des repas ou de la sieste de mon bébé par exemple. 

Résistante, légère et belle: le combo gagnant! © Mickael Gautier

En matière d’allure générale, la Defy Classic a tout juste. La couleur gris sombre de sa robe en titane se marie avec toutes les teintes et motifs. Cette polyvalence lui permet d’être portée au fil des saisons, été comme hiver, sur un look formel ou détendu. Quant au design du cadran, son visage ajouré très graphique qui dévoile une belle étoile stylisée au centre accentue la sensation de légèreté de l’ensemble mais aussi l’effet tridimensionnel. Les index facettés en applique qui s’appuient sur l’anneau bleu de la minuterie surplombent, à l’instar d’une falaise miniature, le disque dentelé du quantième (visible à 6h sur fond blanc) et les branches du célèbre astre symbolisant la marque locloise. Avec une loupe, c’est un petit monde mécanique parfaitement architecturé que l’on découvre et qui fascine même les enfants! Les heures et minutes sont ultra-lisibles grâce à la luminescence des aiguilles. Et le mouvement à remontage automatique, le calibre 670 SK, délivre une réserve d’énergie de 50 heures, ce qui est vraiment pratique. On peut oublier de porter sa montre pendant deux jours sans avoir à la remettre à l’heure par la suite et j’apprécie tout ce qui peut me faire gagner du temps. 

Alors oui, c’est un test un peu plus poussé qu’un simple essayage en boutique, chez son détaillant favori, comme je vous le recommandais plus tôt mais il permet de partager mon ressenti et éventuellement – je le souhaite de tout cœur! – de conforter le choix de certains ou de balayer les incertitudes des autres. Une chose est toutefois évidente: je vais avoir beaucoup de mal à rendre cette nouvelle amie qui a partagé tant de beaux moments avec ma famille et moi. 

Mais j’ai fini par me l’acheter! © Mickael Gautier

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